En tant que chef d’entreprise et conseiller, je veille à garantir la primauté des intérêts de mes clients, grâce à une procédure rigoureuse de prévention et de gestion des conflits d’intérêts. Toutefois, cela n’exclut pas le droit légitime du conseiller à gérer ses propres investissements de manière efficace, dès lors que cette démarche s’inscrit dans un cadre clair.

Dans un monde complexe et juridiquement encadré, comment garantir l’implication personnelle du conseiller financier dans l’intérêt de ses clients, sans pour autant l’exclure de la gestion de ses propres finances ? À l’inverse, comment éviter que les clients soient privés de certaines opportunités d’investissement — qu’il s’agisse de titres, de styles, de secteurs ou de thématiques — au seul motif que le conseiller y est également exposé à titre personnel ?

Comme dans toute relation de délégation, celle qui lie un client à son conseiller financier repose sur une asymétrie d’information. Le client n’attend ni un commercial enfermé dans une logique de vente, ni un juriste cantonné à l’optimisation patrimoniale. Il cherche un partenaire engagé, capable de comprendre ses enjeux, de viser une performance réelle, et de le relier concrètement aux besoins en capitaux du tissu économique et des chefs d’entreprise. La clé réside dans une approche cohérente, un reporting clair, une indépendance avérée, et un alignement des intérêts dans le temps.

L’honneur, c’est respecter la parole donnée, dans les deux sens. C’est engager une relation et la conduire avec une intention sincère. Toute relation de qualité repose sur un engagement réciproque : c’est ainsi que l’on avance, dans la durée, avec confiance, exigence… et plaisir.